Il fut un jour où je t'ai aimée.
Un jour je t'ai aimée, j'en suis sûr...
Cela me semble si loin...
Tu étais belle, j'étais fou.
J'étais fou amoureux de toi.

Je me me souviens de toutes les lignes de ton corps, je me souviens de ton regard, de tes yeux...
Tes yeux si bleu, ton regard si amoureux. Et ton corps, ton corps que je déshabillait du regard à chaque instant.

Comme si un million de souvenir une revenait en une seconde, dès lors que j'ai recroisé ton regard... Mon premier amour, que fait-il ici, que fait-elle ici ?

Il a bien vieillit mon premier amour, elle a bien vieillit la fille de mes rêves.

Il y a si longtemps, quel âge avais-je 15 ans ? 14 ? Au plus 16... Non j'avais bien 15 ans, cette année là on se préparait à l'entrée au lycée, elle détournait dangereusement mes pensées...

Et cet amour paraît si insignifiant à présent, j'ai une femme, deux enfants, un boulot qui me prend tout mon temps...

Une petite vie bien tranquille, bien posé, ordinaire...

A 15 ans, on rêve de refaire le monde, à 40 on rêve plus...

Et elle, a t'elle refait le monde, elle a toujours le même regard, elle n'a pas changé, un regard plein de rêve et d'ambition, des étoiles plein les yeux...

Tu me trouverais bien insignifiant, moi et ma vie bien tranquille, je me trouverais bien insignifiant si je me voyais avec ce regard que j'avais, ce regard que t'as su conserver.

Si a 15 ans on m'avait dit ce que je deviendrais, je n'y aurais pas cru.

Comment j'en suis arrivé là ? A piétiner tout mes rêves pour entrer dans celle conformité ? Quand me suis-je résigné à suivre leurs banale réalité ?

2009

Toujours en retard

Je crois que je passe ma vie à être en retard
A chaque fois je me presse et je cours, je rate le bus de peu, tout un peu trop tard.
A chaque fois je me dis que je devrais me presser mais c'est comme si c'était impossible pour moi.
Alors je suis en retard.

On a l'impression parfois de courir après le temps.
Mais à d'autres on attend.
Combien de temps perdu, combien de temps gagné ?
Combien de temps à attendre pour combien à courir ?
Et après tout ce temps passé, ça ne compte plus.

Comment peut-on perdre le temps qu'on n'a pas ?

Le téléphone sonne, je ne réponds pas
Sonne encore je ne réponds pas
Juste une flemme de tendre le bras
Juste une chose à finir avant ça
J’imagine au bout du fil en train de s’énerver
Quelqu’un qui me supplie d’enfin décrocher
Ce n’est pas de la méchanceté

 Je répondrais plus tard

2009

Faut que je te dise, tant que j'y pense. Je m'en suis rendu compte il y a déjà longtemps, je l'ai même raconté à des gens, mais à toi je crois pas. Voilà, quand je suis amoureuse je me transforme en guimauve, une grosse guimauve rose dégoulinante d'amour, incapable de haïr et d'en vouloir à la personne que j'aime.

Ce n'est pas pour rien my Lord, que je vous dis « faites ce que vous voulez de moi ». Je suis incapable de t'en vouloir pour quoi que ce soit, je t'aime, je suis à ta merci. Tu pourrais faire les pires choses du mondes, raconter des abominations, tant que je t'aimerais je te pardonnerais, même plus je t'en n'aurais pas voulu un seul instant. « Vas,  je ne te hais point » comme on dit.

Horrible, n'est-ce pas ? C'est pour ça que je déteste être amoureuse.

Et comme on dit, les histoires d'amour finissent mal en général, quand tu m'auras envoyé bouler peut être qu'alors je reprendrais un peu de contenance.

Tu appelles parfois
Tu n'appelles jamais
Je t'appelle tu ne réponds pas
Tu dis que tu vas répondre, ce n'est jamais le cas
La colère monte, j'en ai marre de toi
Mais quand j'ai ta voix au bout du fil
Je suis tout simplement incapable de te dire ça.

Tu dis que tu cas arriver, tu n'arrive pas
On joue les planning serré car t'arrive en retard à chaque fois
Mais quand tu arrive, quand enfin je te vois
Je suis incapable de te reprocher tout ça.

Et après j’essaie de me croire
Que je n'éprouve rien pour toi
Mais à chaque fois, rien que le son de ta voix fais s'envoler
Tout ce que je pourrais te reprocher
Advienne ce qu'il pourra...

fin de l'été 2009, quand c'était le début de la fin